L’agence de notation prévoit une baisse de 5 % par an des prix de l'immobilier français en 2013 comme en 2014. Un repli « mesuré », qui s'annonce malgré tout comme l'un des plus forts d'Europe.

"La règle veut au contraire que la baisse des prix soit non seulement décalée par rapport à celle des volumes mais aussi qu’elle s’étale sur plusieurs années. C’est ce qui s’est passé dans les années 90."

Après un début de baisse modérée sur l’année 1991, les prix ont ensuite diminué pendant 6 ans de manière importante. Pour information, voilà ce qui s’est passé sur le prix du mètre carré à Paris entre 1992 et 1997 (source site des notaires de Paris sur la valeur au 4ème trimestre de chaque année comparée à celle de l’année précédente) :

1992 : Le prix du m² passe de 3 390 € à 3 030 € (-10.6 %), l’inflation est à 2.4 %, soit au total -12.7 %.
1993 : Le prix du m² passe de 3 030 € à 2 840 € (-6.3 %), l’inflation est à 2.1 %, soit au total -8.2 %.
1994 : Le prix du m² passe de 2 840 € à 2 770 € (-2.5 %), l’inflation est à 1.7 %, soit au total -4.1 %.
1995 : Le prix du m² passe de 2 770 € à 2 550 € (-7.9 %), l’inflation est à 1.7 %, soit au total -9.4 %.
1996 : Le prix du m² passe de 2 550 € à 2 390 € (-6.3 %), l’inflation est à 2.0 %, soit au total -8.1 %.
1997 : Le prix du m² passe de 2 390 € à 2 260 € (-5.4 %), l’inflation est à 1.2 %, soit au total -6.5 %.

Au total, entre 1992 et 1997, le prix du m² est descendu de 3 390 € à 2 260 €, soit une baisse totale de 33.33 %. Pendant ce temps l’inflation a été de 11.62 %. Donc au final, la valeur d’un mètre carré à Paris a perdu 40.27 % en 6 ans.

Sachant que la crise immobilière débute fin 1990

La dernière étude du magazine The Economist montre qu'à l'échelle européenne, l’immobilier français obtient le plus grand écart entre les prix et les loyers pratiqués.

La boucle est bouclée. Après les AI, la chute des prix est validée par les Notaires.

Le réseau Laforêt constate qu’un recul important de la demande se confirme. Le marché a ainsi perdu 20 % des acquéreurs en 2012. De quoi s’attendre à un marché encore « tendu » cette année, et une nouvelle baisse des prix susceptible de « dépasser 5 % ».

Pour ceux que ça intéressent, j'ai récemment posté un article regroupant les données Jacques Friggit mises à jour en janvier 2013.

On y constate une très forte baisse des volumes mais des prix qui restent en petite baisse.

C'est assez étonnant comme comportement. Vu d'autre bilan comme ceux de "meilleurs agents" cela pourrait se comprendre par un manque de vendeurs et non d'acheteurs.

Néanmoins en voyant les graphes c'est toujours la même interrogations, quand les prix vont chute sérieusement ??

Le premier réseau d'agences immobilières rencontrera les vendeurs ayant mis en vente un bien dans ses agences, afin de convaincre les deux tiers d'entre eux à baisser leurs prix de 5% à 15%. En échange, il propose une « indemnisation » dans le cas où le bien ne serait pas vendu dans les trois mois.

CA BOUGE !!!

Voilà, je crois que tout le monde devient raisonnable. Cécile a donné l'impulsion et tout le monde emboite le pas.

Comme si nous avions besoin d'une confirmation...

En tout cas les faits sont là et on peut voir visuellement les dégâts. Est-ce que cela finira par avoir un impact sur les prix au bout d'un moment ?

Les prix de l’immobilier ne décrocheront pas en 2013, pronostique ce mardi la dernière note de conjoncture de la Fnaim.

Logements : tous les ingrédients sont réunis pour une baisse des prix du marché en 2013

Moins de ventes moins d'agences.

Sans surprise, le bilan 2012 de Century 21, dévoilé lundi à Paris, décrit un marché immobilier en nette contraction, la résistance des prix ayant pesé sur les volumes de transactions...

Et de l'ordre de -45% sur le dernier trimestre.

Les acquéreurs ont été en moyenne plus jeunes en 2012 qu’en 2011, et leur revenu moyen mensuel était plus faible.

Les prix se sont maintenus en 2012, grâce à la baisse des taux et a une augmentation de la qualité des biens vendus.
En revanche les volumes de transactions sont au plus bas -40% et se rapprochent des plus bas des années 90.

L'analyse est assez positive (on ne peut pas totalement décourager les rares acheteurs) mais en considérant que les taux ont baissé de 3.9% à 3.2% (soit -18% d'intérêt) et que les volumes baissant de 40% la qualité moyenne en forte hausse il y a une vraie baisse masquée cette année.
Si les taux arrêtent de baisser, ou pire, remontent la baisse sera beaucoup plus sensible. De même les volumes ne peuvent plus continuer à baisser et la qualité à augmenter la baisse augmentera donc mécaniquement toutes choses égales par ailleurs.

ça commence à attaquer de partout.

Si les prix des logements ont résisté en 2012, la contraction des ventes laisse présager une baisse.
(...)
Les statistiques mensuelles de l'économiste Jacques Friggit, du CGEDD montre que le marché immobilier français est positivement en lévitation, loin des réalités économiques

Les prix ont explosé en France alors qu'ils sont restés stables en Allemagne.
Une étude de Bercy souligne les effets néfastes sur la compétitivité.

"Très clairement, l'immobilier c'est un marché. Ça n'est pas un service public, ça n'est pas une mission administrative. Et j’ai l’impression que la ministre Duflot commence à le comprendre. »

Paradoxalement, il aura fallut attendre un gouvernement de gauche pour le découvrir….